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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 13:58

Il y a plus d’un an François Hollande était élu président de la République mettant en avant le mot d’ordre du changement. Force est de constater que le changement annoncé n’a pas été à l’ordre du jour, en particulier pour la voie professionnelle.
Les personnels des lycées professionnels et des sections d’enseignement professionnel voient leurs conditions d’exercice continuer à se dégrader, les élèves de ces établissements subissent des conditions d'études de plus en plus difficiles.
Les créations de postes annoncées sont à peine perceptibles dans une politique globale d’austérité qui touche aussi l’Éducation nationale...

Lire la suite dans notre 4 pages spécial enseignement professionnel

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 10:36

Motion CA du 26 juin 2013

Bilan de la réforme de la voie professionnelle

Les élu-e-s enseignant(e)s CGT Education et Sud Education du lycée Robert Buron de Laval tiennent à attirer l’attention du Conseil d’Administration de ce soir sur les effets désastreux de la réforme de la voie professionnelle, pour les élèves et pour les enseignants.

Imposée contre l’avis d’une majorité des personnels, la réforme du baccalauréat professionnel a considérablement modifié le paysage des lycées professionnels et du lycée Robert Buron : le constat est quasi unanime : cette réforme est catastrophique.

Rappelons que le ministère en avait fait la promotion, en mettant l’accent sur les « avancées suivantes » :

  • La lutte contre « l'échec scolaire »
  • L’alignement du cursus professionnel sur celui du lycée général visant à « valoriser l'enseignement professionnel»: en somme, la fameuse et sacro-sainte égale dignité des formations.

Aujourd'hui, plusieurs constats d’échec peuvent pourtant être avancés sur le lycée Robert Buron comme dans de nombreux autres établissements professionnels en France. La CGT Éduc’action et Sud Education avec les personnels, ne sont pas les seules à établir ce constat. Le ministère lui-même, à travers les rapports de l’inspection générale, a reconnu que, loin de les diminuer, les sorties sans qualification sont en augmentation.

  1. Un problème d’orientation

Il ne suffit pas de réduire d’un an le cursus pour motiver les élèves à le finir. L’engagement de l’élève dans sa scolarité, élément décisif pour sa réussite, dépend de nombreux facteurs et l’orientation est un des paramètres les plus importants. Ainsi, en supprimant les sections de BEP, le ministère oblige l’élève à choisir très tôt, dès sa sortie de troisième, sa spécialité de baccalauréat professionnel, alors que le constat, fait depuis 4 ans, est que ces élèves sont sensiblement plus jeunes. Par ailleurs, à chacune des rentrées depuis le début de la réforme, de nombreux élèves de l’académie de Nantes se sont retrouvés sans orientation. Sur le lycée R. Buron, cela s’est traduit par exemple par des modifications tardives de structures : doublement des effectifs en seconde bac pro alimentation et commerce pour la rentrée 2012 et par des tergiversations rectoralesà propos de l’ouverture d’une seconde bac restauration à moyens constants, finalement non ouverte.

  1. Difficultés pour accéder aux fameuses passerelles.

Alors que le gouvernement se félicitait de pouvoir proposer aux élèves des facilités pour accéder aux passerelles (CAP au BAC PRO notamment), force est de constater que ces dernières sont quasi-impossibles à obtenir pour les élèves titulaires d'un CAP.

  1. Dérèglement du temps scolaire et application difficile des grilles horaire.

Les nouvelles grilles horaires, donnent une place importante aux établissements dans l'attribution des heures d'enseignement (Accompagnement personnalisé, heures projet, volume heures professeurs complémentaires...), cela se manifeste inévitablement dans certains cas par un manque de clarté dans l'attribution de ces heures, et surtout à la non attribution de certaines heures aux élèves (modules complémentaires). Les heures d’AP, dans la plupart des cas, sont affectées en heures supplémentaires.

D’autre part, les nouvelles grilles horaires entrouvrent largement la porte à l’annualisation des services dans les LP et ceci en contradiction avec le statut des PLP.

  1. Développement des diplômes maisons.

Cette réforme ne se résume pas à une modification des structures pédagogiques, elle se caractérise aussi par le déploiement tous azimuts des CCF (Contrôle en cours de formation) et à la disparition progressive d’une reconnaissance nationale du diplôme. Pour la certification intermédiaire (fin de première professionnelle), seule l’épreuve de lettres/histoire-géographie reste ponctuelle (pour combien de temps?!). La CGT Éducation et Sud Education se sont, à de nombreuses reprises, exprimées contre la généralisation du CCF. En 2012 c’était le tour du baccalauréat professionnel… avec les mêmes inquiétudes! Ces dispositions sont prises contre l’avis des personnels. L’organisation à répétition de tous ces CCF se traduit aussi par un accroissement important de la charge de travail des enseignants et par une désorganisation des activités pédagogiques essentielles. La multiplication des ccf ainsi que la tenue des épreuves de rattrapage n’ont-ils pour seul objectif d’assurer un pourcentage de réussite conforme aux attentes du ministère ? Plusieurs interrogations se posent à nous : Quelle sera la reconnaissance par les entreprises de ce nouveau diplôme ? En BTS, quelles seront les chances réelles de réussir pour un futur bachelier professionnel ?

  1. PFMP : des périodes beaucoup trop longues.

Les PFMP sont bien entendu nécessaires mais ne doivent pas se substituer aux heures d’enseignement. Les grilles horaires des bacs pro 3 ans imposent 22 semaines de Période deFormation en Milieu Professionnel sur les 3 années de formation. Le ministre parle de passer à 24 semaines : c’est beaucoup trop long !!! Les élèves sont absents du lycée pendant 2 mois et reviennent totalement démobilisés, comment reprendre le rythme scolaire et finir le programme ?

Certains élèves de seconde n’ont pas 16 ans, se pose alors, également, le problème d’autorisation légale de travail dans les entreprises. Nos élèves servent trop souvent – même si des entreprises "jouent le jeu" - de main d‘œuvre gratuite et accomplissent des tâches souvent éloignées des référentiels de leur formation. De plus d’une classe à l’autre les périodes ne sont pas réparties de la même manière : ainsi en terminale il peut y avoir jusqu’à 4 semaines de différence de cours.

  1. Des suppressions de postes.

La suppression de nombreux postes dans les lycées professionnels est la conséquence directe de la mise en place du bac pro 3 ans. La CGT Education et Sud Education conscientes dès le départ des conséquences désastreuses de cette réforme s’y sont opposées. Pour le lycée Robert Buron, certes, les ouvertures de nombreuses sections de CAP ont permis une certaine atténuation des suppressions mais par ailleurs, celles-ci ont été réelles et massives (fermetures de sections voire de lycées). Cette réforme avait pour unique but les suppressions de postes, les arguments pédagogiques ne tiennent pas comme en témoignent l’impréparation totale dans laquelle s’est mise en place cette réforme : programmes flous et publiés très tardivement, aucune formation digne de ce nom pour les personnels, modalités d’examen découvertes quasiment le jour-même.

Les suppressions de postes et cette précipitation ont fortement affecté voire déstabilisé les équipes enseignantes et fragilisé certains collègues.

Conclusion

Au final : c’est d’une véritable dévalorisation de l'enseignement professionnel dont il s’agit !

L’ensemble de ces constats réalisés sur le lycée Robert Buron pourrait s’étendre à bons nombres d’établissements. Comment lutter contre l'échec scolaire et encourager la dite excellence avec 1 an de moins de formation, et une augmentation substantielle du nombre de semaines de stages (22 semaines en trois ans)? Cette réforme aboutit à une « inégale dignité des formations » car afficher un niveau théorique baccalauréat est une chose, le rendre réellement crédible en est une autre. Ainsi, des élèves peuvent se sentir plus attirés vers un cursus en 3 ans plutôt que quatre mais on ne dit pas que les contenus de l'enseignement et le niveau des futurs bacheliers sera revu largement à la baisse. Avec une année de scolarité supprimée, ce n’est pas dans de telles conditions d’enseignement, que nous pourrons amener les élèves à un réel niveau IV, niveau pourtant indispensable pour espérer une poursuite d’études réussie en BTS. C'est bien la qualité de la formation qui est entrain d'être sacrifiée sur l'autel des suppressions d'emplois.

Pour les élus CGT Education et Sud Education, l’élévation du niveau de connaissances et de qualification est une exigence. Il faut se battre pour que ceux qui obtiennent un bac pro puissent réussir un BTS. Ajoutons qu’aujourd’hui, l’objectif affiché par le ministère est bien de donner la priorité du BTS aux bacheliers professionnels. Cette politique ambitieuse, qui exige des moyens, est celle des personnels du lycée Robert Buron, mais pas celle du ministère.
En 3 ans, comme avant en 4 ans, la réussite de tous les élèves ne doit pas être qu’un simple slogan du ministère dont, par ailleurs, chacun des actes contredit le discours. Du CAP au BTS, en passant par le bac pro, la spécificité de l’enseignement professionnel et technologique nécessite des moyens bien plus conséquents que ceux attribués par le ministre de l’Education.

Les élu(e)s enseignant(e)s CGT Education et Sud Education du lycée Robert Buron

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 15:05

« Il est prévu de transférer aux régions la fixation de la carte des formations professionnelles. Le président de la République s'y est engagé et les ministres du Travail et de la Formation professionnelle préparent ce mouvement. […] Cela soulève plusieurs interrogations essentielles auxquelles votre rapporteure pour avis n'a pas obtenu de réponses pleinement satisfaisantes », souligne Brigitte Gonthier-Maurin (CRC, Hauts-de-Seine) dans un rapport pour avis présenté au nom de la commission de la Culture, de l'Éducation et de la Communication du Sénat sur la mission « Enseignement scolaire » du PLF pour 2013, publié le 22 novembre 2012. La sénatrice liste ainsi ses interrogations : « Quelle répartition des rôles entre les présidents de conseils régionaux et les recteurs prévaudra-t-elle ? », « Comment éviter l'aggravation des inégalités sociales et territoriales entre les élèves ? », « Comment tenir compte des besoins nationaux de développement des qualifications et des métiers ? »

« DES INQUIÉTUDES » NON « APAISÉES »

La tentation de l'adéquationnisme emploi/formation. Brigitte Gonthier-Maurin souhaite « que soit écartée la tentation de l'adéquationnisme étroit entre l'emploi et la formation, qui se retrouve bien souvent dépassé par les évolutions du marché du travail, des qualifications et des métiers ». Elle considère « que la spécialisation géographique des formations ne doit pas être poussée trop loin, sous peine de restreindre drastiquement l'éventail des formations offertes aux jeunes et de renforcer encore le déterminisme géographique, qui les pousse à entrer dans les formations les plus proches de leur domicile ».

Le service public territorialisé de l'orientation. « Se joue ici aussi la question de l'orientation par défaut, dont on connaît les ravages », juge la parlementaire qui ajoute qu'il faudra « veiller à préserver la possibilité pour l'État de prévoir la création de formations à visée nationale afin de soutenir sa stratégie globale de politique industrielle ». Selon elle, le projet du gouvernement de confier la maîtrise du service public territorialisé d'orientation aux régions (1), « est le pendant du projet de régionalisation de la carte des formations ». Brigitte Gonthier-Maurin « craint que l'initiative du gouvernement et de l'ARF ne repose sur une confusion entre l'orientation d'un jeune en formation initiale et l'orientation d'un salarié en formation continue ». Selon elle, « rien a priori ne laisse penser que la régionalisation contribuera à améliorer les procédures et à faire régresser l'orientation subie ». « Un cadrage national fort et le maintien des compétences d'orientation au sein de l'éducation nationale paraissent au contraire nécessaires pour limiter les disparités régionales. »

DÉVELOPPER L'APPRENTISSAGE EN LYCÉE PROFESSIONNEL : UNE « MAUVAISE PISTE »

La dissolution du groupe classe. Sur le « développement annoncé de l'apprentissage au sein des lycées professionnels », Brigitte Gonthier-Maurin considère « que cette option ne constitue pas une bonne piste ». « Avant d'être suivie, elle nécessiterait de toute façon, de prime abord, d'apporter des réponses à certaines interrogations de fond », juge-t-elle. Elle pointe « le risque du mixage brut des publics » qui est « bien la dissolution du groupe classe ». « Il est à craindre que faire classe pour les enseignants deviennent rapidement impossible face à une telle hétérogénéité. […] Un cadre national précis et des moyens humains et financiers supplémentaires paraissent au minimum nécessaires. »

Revoir la répartition du produit de la taxe d'apprentissage. Pour la sénatrice, il paraît urgent de « revoir la répartition du produit de la taxe d'apprentissage ». Elle rappelle que « 52 % de taxe d'apprentissage […] revient obligatoirement à l'apprentissage, via des versements calibrés aux CFA, à un fonds national et au Trésor public. Les 48 % restants, le 'barème', sont en réalité des versements libératoires des entreprises vers les formations technologiques et professionnelles de leur choix. » Selon elle, « la construction de la taxe et l'affectation des fonds par les organismes collecteurs désavantagent très nettement les élèves de l'enseignement professionnel public. »

LE GOUVERNEMENT FACE À UN « DILEMME » ?

Insertion professionnelle et poursuite d'études. Brigitte Gonthier-Maurin évoque un « dilemme entre l'insertion professionnelle et la poursuite d'études » et « s'interroge sur la façon dont le gouvernement entend tenir les deux objectifs qu'il promeut » : « développer l'alternance, notamment au niveau V, tout en facilitant les poursuites d'études dans le supérieur ? » « Il semble que si l'on favorisait trop l'apprentissage, on renoncerait alors à l'élévation du niveau de qualification au profit d'entrées accélérées sur le marché du travail. » Pour la sénatrice, « à court terme, cette stratégie paraît de toute façon difficile à mener alors que la crise économique et financière provoque la contraction de l'activité des entreprises et l'arrêt des embauches » et « à long terme », « une telle politique risquerait de n'apporter aucun profit, ni individuel, ni collectif ».



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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 09:38


Deux ans après la réforme du bac pro et la fermeture des sections de BEP, le ministère de l’Education met en place, à cette rentrée, la réforme de la voie technologique.
Celle-ci intervient après la réforme de la voie générale de septembre 2010.
En trois ans, le gouvernement aura imposé, contre l’avis majoritaire des personnels, un bouleversement complet du lycée. Il a introduit dans ces 3 "réformes" une dose massive de politique libérale : suppression massive d’emplois, fin de l’éducation prioritaire et renvoi de l’échec à la seule responsabilité individuelle, celle de l’élève comme celle de l’enseignant qui n’aura pas su faire avec "l’aide personnalisée" ou "l’autonomie" accordée, celle de gérer la pénurie !...

Lire la suite dans notre 4 pages "Spécial Enseignement professionnel et technologique" Image

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 08:31
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